Paris, le 4 juin 2024. Artificialisation des sols, transports énergivores, suremballage, emplois déshumanisés… la logistique fait face à des enjeux énormes en termes d’impacts environnementaux et sociétaux. Fast fashion, fast food… à l’heure du « tout fast » et de promesses de livraison en moins de 24h, Skipper Groupe, logisticien engagé, a lancé en 2020 un nouveau mouvement : la slow logistique, un concept précurseur visant à accompagner les marques vers une logistique qui s’appuie sur une réflexion autour de l’emballage, des flux, des transports et des équipes.

Repenser la chaîne logistique pour prolonger l’engagement des marques responsables

Créée en 1925 en Drôme-Ardèche, Skipper Groupe est une entreprise familiale qui propose des solutions d’externalisation logistique et de pilotage de transport. Animé par la volonté d’imaginer la logistique de demain, Skipper a inventé la slow logistique. « Tout est parti d’un constat : une entreprise responsable va réfléchir à la provenance de ses matières premières, à une fabrication raisonnée, à un packaging écologique… Mais, passé le stade de la production, la partie logistique prend souvent le relais de façon moins vertueuse. Repenser notre métier et réinventer la logistique est une réelle nécessité. », explique Fabien Jouvet, Président de Skipper Groupe. Pour prolonger l’engagement des marques responsables, Skipper a donc revu sa façon de travailler en reconsidérant l’intégralité de la chaîne logistique.

Avec la slow logistique, Fabien Jouvet porte une promesse volontairement provocatrice : « Nous réalisons l’incroyable performance de livrer nos clients en 3 semaines ». Selon une récente enquête, 78% des consommateurs européens se disent prêts à attendre un produit en livraison si cela permet de diminuer les émissions de CO2 et ce entre 2 et 5 jours.[1] « On est tous d’accord pour dire que la pièce critique ou vitale doit être livrée en express. Mais qu’en revanche, se faire livrer le lendemain la brosse à dent qu’on peut acheter en bas de chez soi n’est pas des plus responsables. Nous ne pouvons pas continuer à engorger nos villes et nos bennes. Il faut qu’une prise de conscience s’opère… C’est pour cela que nous avons créé la slow logistique. », rapporte Fabien Jouvet.

[1] Source DCBrain / Enquête sur la livraison e-commerce / Novembre 2022

Si les consommateurs sont prêts à faire évoluer leurs habitudes et sont de plus en plus sensibles aux prises de positions et à l’éthique de l’entreprise, les marques tardent encore à sauter le pas. « Un consommateur engagé est prêt à attendre quelques jours de plus pour garantir une livraison plus responsable. Il appartient désormais aux marques de proposer de nouvelles « slowlutions » en phase avec ces attentes et de repenser leurs livraisons, y compris en BtoB comme nous le faisons avec notre client Spit. », indique Fabien Jouvet. Par exemple, en regroupant les commandes et en ralentissant les livraisons. Au-delà de la massification, la slow logistique constitue un changement de paradigme global qui invite à repenser toute la supply chain.

Emballages, flux, transports, humain : les quatre piliers de la slow logistique

Pour Skipper Groupe, la slow logistique repose sur 4 piliers : emballer moins et mieux, optimiser les flux de commandes, recourir à des transports alternatifs et décarbonés, et tout cela avec des équipes épanouies dans leur travail. Il s’agit de remettre l’environnement et l’humain au cœur de la réflexion logistique.

Le premier pilier, moins d’emballage et des emballages éco-sourcés, consiste à réduire le nombre d’emballages (film, calage, scotch, carton) mais aussi de déchets, à choisir des consommables recyclables voire compostables, des solutions de colis consignables, etc. Une équipe en interne travaille d’ailleurs à développer de nouvelles solutions dans ce sens.

Carton slow logistique Skipper

Le deuxième pilier, le ralentissement des flux et le regroupement des commandes, vise à massifier et regrouper les commandes pour les envoyer en un seule fois et non au fil de l’eau, à optimiser les chargements et les tournées, etc.

Le troisième pilier, des transports alternatifs et décarbonés, consiste à sélectionner des transporteurs impliqués (flotte verte, objectif de neutralité carbone, gestion des déchets), à privilégier des transports adaptés (livraison dernier kilomètre en vélo-cargo, transport par barge ou rail), à privilégier et tester des carburants alternatifs comme le XTL (carburant alternatif à base d’huiles usagées) et à favoriser des livraisons plus inventives (livraison chez le voisin, co-transport).

Le quatrième pilier, des équipes épanouies, redit à quel point l’humain est important. L’idée est de permettre à chacun d’évoluer dans une entreprise où il fait bon travailler. Skipper Groupe est d’ailleurs certifiée Great Place To Work® pour la 5ème année consécutive et est même Best Workplace.

En définitive, les entreprises qui ont osé se lancer constatent d’elles-mêmes un impact positif conséquent sur l’environnement et parfois même sur leurs coûts. Skipper Groupe accompagne par exemple Cookut, le fabricant de produits de cuisine engagé et responsable, sur la partie emballage : en réduisant l’épaisseur du bobinot servant à filmer les palettes et en optimisant le process, on passe de 208 g à 45 g de déchet plastique par palette. Autre exemple, Skipper Groupe et Spit, le fabricant français de solutions de fixation et autres outils à destination principale des professionnels du bâtiment, travaillent ensemble de longue date pour optimiser les envois les commandes sont mises en attente pour être expédiées en une seule fois à date fixe. Résultats de cette collaboration : une réduction de 52 % des émissions de CO2 sur le transport et une réduction des coûts kilo de 62 %. Dernier exemple concret : Skipper Groupe a mis en place pour l’entreprise de cosmétiques L’Occitane en Provence des navettes dotées d’un double plancher permettant de transporter 2 fois plus de palettes dans ses remorques. Depuis 2022, ces navettes roulent au XTL, un biocarburant engendrant une réduction de 90% des émissions carbone.

Comme le résume Fabien Jouvet :

« A nous de faire bouger les lignes d’une filière qui doit oser le contre-courant pour, enfin, retrouver le bon sens ».
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